LARGUER
LES
AMARRES
QUI SUIS-JE ?
Un soir de janvier 1958 je suis né dans un tout petit village du Lauragais Toulousain, dans le sud de la France.
Je passe donc ma petite enfance, mon enfance et mon adolescence dans cette zone rurale riche de sa production agricole. Les voitures n'ont pas encore envahis les routes départementales de la région et je peux donc profiter seul ou avec mes amis-es, à pied ou en vélo de la tranquillité qui règne dans ce petit coin du Lauragais.
Devenu comptable presque par hasard, je débute ma carrière professionnelle avec un emploi de magasinier puis je rejoins la Coopérative des Violettes de Toulouse en qualité de comptable. A mes 23 ans, une opportunité, que je ne laisse pas passer, me permet de faire mes premiers pas dans le magnifique milieu de la Photogravure dans une imprimerie intégrée. Je m’installe à la Ville pour la première fois de ma vie. C'est quand même Toulouse, la quatrième ville de France. A mes 31 ans je monte, contre l'avis d'une grande majorité de mon entourage, à Paris pour suivre une formation d'opérateur scanner polychrome. A Toulouse, dans le milieu et dans mon entourage l'on m'en dissuade pour d'obscures raisons.
C'est trop compliqué pour toi. Tu n'y arriveras pas. Ne lâche pas ton boulot. Ça va être un échec. C'est irresponsable. Tu as deux enfants !!!
En fait, tout s'est parfaitement très bien passé. C'est qu'ils m'auraient presque fait douter, les autres...
Après une dizaine d'année passée dans la capitale et une expérience professionnelle et humaine riche, je redescends dans le Sud pour des raisons évidentes...
En février 2003, "je fais mes débuts dans le monde étrange et surprenant des Archives. Favorisé par les dieux, j'arrive aux Archives départementales de l'Aude dans un bâtiment neuf, dans un atelier de Numérisation, à l'ère du numérique, dans un temps faste où les budgets n'étaient pas encore contraints". Extrait du discours de la Madame la directrice des Archives départementales le l'Aude le 23 janvier 2018 lors de mon pot de départ à la retraite.
La retraite... Nous y voici !!!!!!
Moment tant attendu pour certains, tant redouté pour d'autres. Je fais parti de la première catégorie.
Tant attendu, pour autant je n'ai pas fait qu'attendre...
J'ai toujours aimé m’asseoir simplement ou m'allonger et ne rien faire.
Me concentrer sur le moment présent en laissant passer toutes les idées négatives, tous les problèmes, toutes les ruminations que mon esprit se fait toujours un malin plaisir de trouver. Il est très fort pour cela et ne manque pas d'imagination.
Sans le savoir, je me suis engagé très tôt sur le chemin de la spiritualité.
Ce chemin m'a amené tout doucement mais sûrement au Bouddhisme.
Ma fille m'a offert mon premier grand voyage spirituel au "Pays du sourire". Ce fut mon premier grand choc culturel et spirituel. Voyage partagé entre culture et îles paradisiaques. Au programme, Bangkok, Ko Lipe, Ko Lanta, Ayutthaya (ancienne capitale du Siam).
Deux ans plus tard je suis parti sur les traces de Siddartha Gautama toujours accompagné de ma fille qui n'a pas voulu me laisser partir seul. Elle a très bien fait. Car tout seul je ne sais pas si je m'en serais sorti. Depuis New Delhi en Inde nous sommes parti pour le Népal. A l'envers de mon projet initial. il serait trop long d'en donner la raison. Le Népal avec Kathmandu, la capitale et Lumbini, lieu de naissance du Bouddha. Retour en Inde jusqu'à Kushinagar dans l'état d'Uttar Pradesh en Inde du nord. A cet endroit, le bouddha historique, Siddharta Gautama est décédé. C'est l'état le plus peuplé et le plus pauvre de l'Inde. Nous l'avons traversé jusqu'à Varanasi. Ne ne pouvions pas rater Bodhgaya, ville où le Bouddha atteignit l’Éveil. Pour finir je suis parti seul (ma fille ayant des obligations professionnelles en France) sur les hauteurs de Daramsala à McLeod Ganj. Dans ce village, situé à 2082 mètres au pied de l'Himalaya, est connu comme étant le "petit Lhassa" en raison de la résidence du 14ème Dalaï Lama, du gouvernement tibétain en exil et de sa grande population de Tibétain.
Aujourd'hui, je souhaite larguer les amarres pour un périple en Méditerranée sans date de retour avec "Hoëdic", voilier dans lequel je vis à bord depuis douze ans. Périple que je souhaite entre-coupé de retour en France pour revoir ma très chère famille et mes très chers-es amis-es et de voyages en Asie, au Québec pour retrouver mon fils qui a choisi d'y vivre et en Nouvelle Calédonie pour retrouver ma fille qui a choisi d'y vivre. Ma fille et mon fils s'aiment beaucoup. C'est juste que leur thermostat interne n'est pas réglé pareil.
Du coup :
dans le ciel, tôt le matin, lorsque j’aperçois Neptune, je vois ma fille
dans le ciel, tard le soir, lorsque j’aperçois Neptune, je vois mon fils.
Je vais me faire un grand plaisir de fleurir ce blog de mes posts à un rythme que certains-es trouveront trop lent et d'autres trop rapide...